Sur l'autoportrait littéraire
De 2017 à 2023, j'ai réalisé, à l'Université de Montréal, une thèse de doctorat sur la pratique de l’autoportrait littéraire contemporain, analysé au filtre de la photographie. Ma réflexion s'est articulée autour de l’oscillation entre présence et absence du modèle dans l’autoportrait, qui culmine par sa mort et la fin de l’œuvre. Elle s’est appuyé, pour ce faire, sur la notion de surexposition, un procédé technique du médium photographique par lequel le sujet représenté disparaît dans un excès de lumière.
Inspirée peut-être par Anne Beyaert-Geslin, qui avance que le terme « portrait » a désigné naguère la généralité de la peinture, je pressentais que l’autoportrait, qui conserve les traces de la pratique de fabrication, pouvait nous dire quelque chose donc de la littérature ou, en tout cas, plus précisément de la création littéraire.